JE VOIS, J’AGIS. JE COMPRENDS, J’AGIS

Les violences faites aux femmes au travail : une problématique persistante 

La violence à l’égard des femmes, et particulièrement au travail, fait partie des préoccupations de la CFDT. Notre organisation a mis en place divers dispositifs pour contribuer à la lutte contre ces violences.

  • Un guide de bonnes pratiques pour aider les entreprises à identifier et à prévenir les violences sexistes et sexuelles.
  • La formation des élus et des représentants du personnel sur la question du harcèlement et des violences sexuelles, afin de créer des environnements de travail sûrs et respectueux pour toutes et tous.
  • Le soutien aux victimes avec de l’accompagnement et de l’orientation.
  • Élaboration d’une charte d’engagement contre les violences sexistes et sexuelles.
  • Publication du Manifeste féministe de la CFDT.

Les violences sexistes et sexuelles contre les femmes sur leur lieu de travail voient leurs chiffres augmenter malgré une sensibilisation générale et l’existence de lois pour les prévenir.
Il est primordial de noter que les violences faites aux femmes sur leur lieu de travail ne se réduisent pas aux violences physiques, tels des actes de viols ou d’agression sexuelle, mais également à une multitude de formes plus insidieuses et quotidiennes telles que la violence psychologique, le sexisme ordinaire et des discriminations et humiliations répétées, comme l’indique l’enquête du ministère du Travail en 2021: « une femme sur cinq a déjà subi des violences sexistes et sexuelles dans sa carrière ».

Ces violences prennent diverses formes :

– Le harcèlement sexuel : gestes, paroles ou comportements à caractère sexuel non désirés, qui créent un environnement hostile.

Les violences psychologiques : humiliations, menaces, mise à l’écart systématique, critiques incessantes liées au sexe ou à l’apparence.

La discrimination : traitements inégaux, promotions entravées, rémunérations moindres ou opportunités de carrière limitées pour les femmes.

L’insuffisance de visibilité et de dénonciation : une problématique sous-estimée

Une autre problématique majeure, qui explique en grande partie la persistance de ces violences dans les entreprises, est toutefois liée à l’insuffisance de la visibilité et de la dénonciation de nombre de ces actes. En réalité, selon un rapport de l’ EU-OSHA (Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail ), la plupart des femmes (près de 70 %) victimes de harcèlement sexuel au travail ne font état de leurs problèmes à aucun représentant de l’entreprise ou de sa direction. Ceci pourrait s’expliquer notamment par la tendance à considérer les actes faits comme de simples pratiques, la peur des représailles et la force du stigmate, ou encore le manque de confiance dans les voies de dénonciation actuelles.

Selon une enquête menée en 2022 par l’Observatoire des inégalités, plus de 60% des femmes déclarent qu’elles ne signalent pas les violences dont elles sont victimes, par crainte de perdre leur emploi ou de subir des sanctions professionnelles.

JE VOIS, J’AGIS / JE COMPRENDS, J’AGIS

Pour cette année, nous mettons en ligne une campagne de sensibilisation à la visibilité des violences faites aux femmes et l’importance du témoignage.

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