À la Clinique l’Etang de l’Olivier, à Istres, « le silence tue »

La Cfdt Santé Sociaux s’inquiète du sort des travailleurs

Le contexte

Après des annonces de restructuration de la Clinique, les élu.es CSE CFDT ont demandé à plusieurs reprises à connaître les changements à venir. N’ayant pas obtenu de réponse, le syndicat Cfdt Santé Sociaux avait lancé un appel à la grève la semaine dernière.

Les salariés ont répondu présents pour une journée de grève et d’action face à la clinique, avec le soutien de la Cfdt des Bouches du Rhône et en présence du Maire de Fos, d’un représentant pour la Mairie de Martigues et de Port de Bouc et de la représentante de Mr. Darreville.

Nous avons discuté avec Marie-Anne Afriat, Secrétaire du CSE et déléguée syndicale Cfdt, pour connaître la situation aujourd’hui, une semaine après la grève.  Ont participé à nos échanges  d’autres élus Cfdt du CSE : Amandine Blanc, trésorière ; Nadia Boucherite, trésorière adjointe; Evelyne Tokarski, membre du CSE; Florence Galli, secrétaire suppléante au CSE et Denise Natibel, membre du CSE titulaire.

Quelle est la situation d’aujourd’hui à la clinique ?

La situation est critique car notre directrice ne répond pas à nos questions. Elle ne fait que répéter les instructions du groupe (ALMAVIVA, racheté depuis un an par le groupe WREN HOUSE, basé à Londres). 

Les directeurs qui se sont succédé ont fait une gestion déplorable jusqu’à faire couler la clinique. Les médecins partent les uns après les autres ; les salariés ont essayé de tout faire pour maintenir la clinique ; le groupe Almaviva a fermé le service de chirurgie, dès son arrivée.
 La clinique a périclité.
Depuis le premier avril, notre directrice, Madame Vannobel, a aussi été nommée directrice de la clinique de Martigues ; de ce fait, il ne lui reste qu’un mi-temps pour la Clinique d’Istres. 

La directrice n’a aucun contrôle sur les contrats de travail des salariés; elle doit demander au groupe absolument tout, elle n’a aucune autonomie.
Le pire est que nous ne savons toujours pas ce que la direction met derrière le terme « restructuration » ; nous craignons sérieusement la perte
d’emplois.


On peut voir une équipe soudée où la plupart des élus CSE sont des élues CFDT. Combien d’adhérents y a-t-il dans votre Section CFDT et combien d’élus au CSE?

Notre section compte à peu près 50 personnes et la Cfdt est le syndicat majoritaire. Le CSE compte 9 élus dont 7 sont Cfdt ; les deux autres sont des élus FO qui, très fréquemment, sont d’accord avec nous.


Quelle est la demande principale des salarié.e.s  de la clinique aujourd’hui?

De la transparence. Depuis janvier nous nous faisons balader sur les orientations stratégiques des cinq prochaines années. Le PDG a annoncé une
restructuration sans expliquer quelle sera sa nature. Les salariés ont besoin de connaître les plans qui vont forcément les affecter.

Par quels moyens avez-vous essayé d’obtenir des réponses ?

Par tous les moyens possibles. Nous avons envoyé des courriers, nous avons parlé à chaque CSE, nous avons fait venir l’expert du Cabinet
Syndex
 et fait déclencher l’alerte économique ; nous avons déclenché l’alerte de danger grave et imminent ; nous avons rencontré les élus de la région pour leur parler de notre situation ; nous avons réuni le personnel dans des assemblées générales et donné des interviews.
Finalement,  nous avons lancé l’appel à la grève.


Qu’avez-vous obtenu après toutes vos démarches y compris après la grève ?

Nous avons obtenu un rendez-vous où, on l’espère, le devenir de la clinique nous sera dévoilé.



De notre côté, nous espérons que la direction donnera des réponses aux salariés.